La régression des populations d’Abeille domestique (et celle de nombre d’abeilles sauvages) est le fait de plusieurs « ennemis ». MALADIES Virus, bactéries et aussi champignons s’attaquent aux abeilles. Parfois, ce sont elles qui s’empoisonnent, lorsqu’en période de disette elles ne trouvent que des fleurs toxiques à butiner comme certaines renoncules, des euphorbes, etc. Depuis quelques temps, un protozoaire : Nosema ceranae cause d’immenses ravages dans l’Est de la France provoquant la mort de ruchers entiers. PARASITES Parmi les parasites, des arachnides (8 pattes) du groupe des acariens sont de véritables plaies pour les abeilles, notamment ceux du genre Acarapis et, depuis quelques années, le redoutable Varroa contre lequel les apiculteurs sont obligés de traiter leurs ruches. Il y a aussi des insectes (6 pattes) comme le Pou des abeilles (ou Braule) qui n’a de « pou » que le nom car il s’agit d’une mouche sans aile (aptère) qui se balade dans la fourrure de la reine ou des ouvrières et qui vole la nourriture lorsque les ouvrières l’apportent à la reine ou bien « titille » les ouvrières pour qu’elles régurgitent un peu de nourriture ! PRÉDATEURS Beaucoup de prédateurs, comme par exemple les frelons, sont susceptibles d’attaquer les abeilles, surtout lorsqu’elles butinent loin de la ruche et qu’elles n’ont pas leurs consoeurs pour les défendre. Le Frelon asiatique, récemment introduit en France, se révèle un prédateur redoutable. À lire : La découverte du Frelon asiatique, Vespa velutina, en France par Claire Villemant, Jean Haxaire et Jean-Claude Streito, Insectes n°143, 2006(4). En ligne à : www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i143villemant-haxaire-streito.pdf Le Philanthe apivore (apivore = mangeur d’abeille) est une guêpe solitaire spécialisée dans la capture des abeilles qu’elle tue d’un coup d’aiguillon sous la gorge. Les araignées apprécient également les abeilles même si celles qui font des toiles sont souvent bredouilles car les abeilles se dégagent assez facilement. En revanche, l’araignée-crabe, ou Thomise, qui attend ses proies sur les fleurs dont elle prend la couleur, capture souvent des abeilles et d’autres butineurs. Parmi les oiseaux, les hirondelles chassent parfois près des ruches. Le Bondrée apivore est un rapace diurne qui s’attaque plutôt aux guêpes malgré son nom. Le Guêpier d’Europe peut également s’attaquer aux abeilles ainsi que les pics – Pic épeiche et Pic vert – qui, lorsqu’ils ont très faim en hiver, arrivent à percer les ruches et prélever les abeilles hivernantes. PILLEURS DE RUCHES En tête de liste, l’Homme, qui « parque » les abeilles sociales dans des ruches alors que dans la nature elles s’installent dans des troncs creux ou des rochers. Il y a longtemps, on prélevait dans la nature le miel en détruisant les ruches. C’est ce que font toujours deux gros mammifères de nos régions : l’Ours brun et le Blaireau européen. Le Sphinx Tête de Mort, superbe papillon de nuit, profite de son épaisse fourrure qui le protège des piqûres pour rentrer dans les ruches et se délecter de miel ! Aethina tumida, le Petit Coléoptère des ruches, originaire d’Afrique du Sud, est très étroitement surveillé. Enfin, il arrive que des abeilles domestiques pillent le miel d’une autre ruche après avoir réussi à entrer malgré la vigilance des gardiennes..! À lire : Aethina tumida : la menace se précise par Ruth Hauser, Insectes n°134, 2004(3). En ligne à : www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i134hauser.pdf
Cela peut en effet sembler étrange que, pour se défendre, une abeille se sacrifie ! Cependant, le "but" ultime de tous les animaux est d'assurer la reproduction et donc la survie de leur espèce. Dans une colonie d’Abeille domestique les ouvrières sont là pour assurer le bon fonctionnement et la défense de la colonie. Si plusieurs ouvrières meurent après avoir piqué, cela n’est pas très grave car la colonie sera sauvée et l’espèce survivra. Le sacrifice chez ces animaux sociaux fait partie de leur mission. Ceci dit, les abeilles meurent lorsqu’elles piquent un vertébré dont la peau (les chairs) se referme sur le dard et le maintient prisonnier. Mais lorsqu’elles piquent un invertébré qui a le squelette à l’extérieur du corps (la « carapace »), le trou qu’elles font avec leur dard reste le même et ne se referme pas sur le dard, ce qui leur permet de le retirer et donc de continuer à vivre.
S’il s’agit de l’Abeille domestique qui vit en société et qui fait du miel c’est facile car les mâles, contrairement aux femelles, ont de gros yeux qui se rejoignent sur le dessus de la tête, à tel point que l’on dirait des mouches ! Mais il y a beaucoup d’espèces d’abeilles différentes en France (environ 1 200 espèces) et la différence n’est pas toujours évidente et reste une affaire de spécialistes...
Comme la plupart des insectes, les abeilles communiquent au moyen « d’odeurs » (appelées phéromones) qu’elles captent avec leurs antennes (siège de l’odorat, entre autres). Ainsi, elles disposent de phéromones différentes pour exprimer différents messages. Chez l’Abeille domestique il existe, en plus de l'odorat, un autre moyen de communication. Il s’agit d’une sorte de « danse », de mouvements du corps, qui indique aux autres ouvrières l’emplacement exact d’un lieu riche en fleurs à butiner. Ces mouvements indiquent la distance qui sépare la ruche de ce lieu et aussi l’angle à suivre entre le soleil et la ruche pour s’y rendre.
Il y a deux situations possibles à l'origine de "l'élection" d'une nouvelle reine : lorsque l'ancienne meurt de vieillesse ou lorsqu’elle part avec la moitié de la colonie car la ruche devient trop petite : ce phénomène est appelé l’essaimage et a lieu vers la fin du printemps ou en été lorsque l’activité est à son maximum. Dans les deux cas, les ouvrières de la ruche se retrouvent sans reine. C'est ennuyeux car seule la reine pond et les ouvrières ne vivent pas longtemps. Pour éviter ça, dès qu’elles sentent que la reine va partir ou mourir, elles choisissent 3 à 5 larves. Elles leur construisent des loges royales, c’est-à-dire des alvéoles plus grands que ceux des autres larves, et, surtout, elles ne vont nourrir ces larves qu’avec de la gelée royale. Cette substance est fabriquée par des glandes situées dans la tête des ouvrières d’un certain âge. Elle sert à nourrir toutes les larves au début de leur vie, puis elles passent à un régime de pollen et de miel uniquement. Les futures reines n’ont droit qu’à la gelée royale ce qui leur permettra de vivre de 3 à 5 ans, alors que les larves élevées au pollen ne vivront que 5 semaines environ ! Cependant, il ne faut qu’une reine et pourtant les ouvrières ont choisi plusieurs larves... C’est pour que ce soit la plus forte qui l’emporte. Explication : lorsque les jeunes reines sortent de leur loge, la plus forte tuera les autres. Ainsi, ses futurs enfants seront solides et vaillants... Mais ce n’est toujours pas terminé. Au bout de quelques jours, cette jeune reine se préparera pour son vol nuptial. Tous les mâles sont prêts à intervenir car le reste du temps ils ne font pas grand chose ! La reine part en volant dans le ciel à toute vitesse (elle est très rapide) et tous les mâles partent à sa poursuite. Avant, on croyait que seul le mâle le plus rapide avait le droit de s’accoupler avec la jeune reine, mais on sait aujourd’hui que plusieurs mâles s’accouplent avec elle (une dizaine environ). Quoi qu’il en soit ce sont les plus rapides. Ainsi, la descendance de cette reine sera constituée d'individus forts et vaillants car leurs parents le sont aussi. De retour à la ruche, notre élue prête à vivre plus de 3 ans à ne faire que pondre. Ce qui n’est déjà pas mal !
Le miel est fabriqué à partir du nectar des fleurs dont certains composants sont difficiles à digérer. Lorsque que les ouvrières le rapportent à la ruche, elles le transmettent à des receveuses par trophallaxie (bouche-à-bouche). Celles-ci le font alors transiter plusieurs fois entre leur bouche et leur jabot puis le passent à d’autres receveuses et ainsi de suite. Sous l’effet d’une enzyme issue de sécrétions glandulaires, l’invertase, les sucres sont lentement modifiés. Ainsi le saccharose est transformé en sucres plus « digestes », comme le glucose. Puis, le miel est stocké dans les alvéoles qui ne sont pas fermés tout de suite. Sous l’action de la chaleur et des courants d’air créés par les abeilles ventileuses, l’eau de ce miel en préparation s’évapore jusqu’à ce qu’il n’en reste que 20 % environ. Enfin, l’alvéole est fermé. Le miel sert à nourrir les larves et surtout la colonie, en cas de mauvais temps, et en hiver.
Cela dépend de leur humeur ! En général, en s’approchant doucement et en restant à quelques mètres, les abeilles se moquent de notre présence. Certains apiculteurs, lorsqu'ils connaissent bien les abeilles, savent détecter s'il y a un risque ou non en fonction de leur comportement. Ils arrive même que certains récoltent le miel sans aucune protection... Ce qui ennuie beaucoup les abeilles, c’est lorsqu'on cogne sur la ruche ou lorsqu'on la bouge. Dans ce cas, elles peuvent vouloir la défendre. Mais il y a pire : lorsqu’une abeille vous pique et que vous la tuez, elle émet une odeur (qui sent un peu la banane !) qui alerte les autres. Là, il vaut mieux partir en courant car elles deviennent très agressives... Quoi qu’il en soit, il vaut mieux y aller doucement ou être accompagné par quelqu’un qui connaît les abeilles, comme un apiculteur.
Bonne remarque, qui nous amène à constater que, chez les insectes, ce sont souvent les « filles » (femelles) qui piquent : c'est le cas chez les abeilles, les moustiques, les taons, etc. ! En particulier, chez les abeilles, les guêpes et les fourmis (qui appartiennent à la famille des Hyménoptères) c'est toujours ainsi. Pourquoi ? Parce que chez ces insectes, « l’outil » des femelles qui sert à pondre (la tarière ou l’oviscapte) s’est progressivement transformé en aiguillon (ou dard) au cours de l'évolution. Comme les mâles n’avaient pas de tarière de ponte, ils n’ont pas de dard aujourd’hui.
Si " dangereux " veut dire que notre vie est menacée. Alors, non ! Les Abeilles domstiques n’attaquent pas pour le plaisir mais simplement si on dérange la ruche, et encore, pas toujours... ou si on saisit une abeille dans la main en serrant les doigts. Même si on se fait piquer plusieurs fois, ce n’est pas grave. Si des dizaines d’abeilles nous piquent après avoir dérangé une ruche, il vaut mieux aller chez un médecin, mais il est assez rare de déranger une ruche sans le faire exprès... Cependant, les piqûres d'Abeilles domestiques sont dangereuses pour les personnes, heureusement assez rares, qui sont allergiques aux piqûres d’insectes en général. Pour elles, c’est un vrai problème car elles peuvent en mourir. On raconte parfois que si une abeille vous pique dans la gorge on peut mourir étouffé. Ce cas est extrêmement rare, mais il faut quand même faire attention aux enfants, surtout si on mange dehors. On peut observer une abeilles lorsqu’elle butine, même de très près, pendant des heures sans jamais être piqué. Si on la dérange, elle s'en ira un peu plus loin pour être tranquille...
À nous préparer d'excellents petits-déjeuners ! En réalité les abeilles fabriquent du miel pour nourrir les larves et surtout pour avoir des réserves de nourriture en hiver. En cette saison la ruche continue à vivre au ralenti et comme il n’y a plus de fleurs à butiner les abeilles se nourrissent avec le miel.
Chez l’Abeille domestique, la championne de la longévité est la reine qui vit de 3 à 5 ans. Une ouvrière d’été vit en moyenne de 5 à 6 semaines et une ouvrière d’hiver de 5 à 6 mois. Le sort des mâles est différent puisqu’ils meurent soit après l’accouplement soit à la fin de l’été s’ils ne se sont pas accouplés. Ils sont alors chassés de la ruche par les ouvrières qui cessent de les nourrir. En ce qui concerne les tâches, chaque ouvrière sera successivement : - ménagère ; - nourricière des larves ; - cirière pour la fabrication des alvéoles ; - gardienne de la ruche ; - ventileuse pour rafraîchir la ruche ; et enfin butineuse en commençant par aller chercher de l’eau, puis du nectar, puis du pollen et enfin de la propolis. Quelle vie !
Tant qu’une source de nectar n’est pas épuisée, les abeilles en profitent ! Ce qui fait qu'elles butinent souvent les mêmes fleurs tant qu'elles sont ouvertes et riches en nectar et pollen. C’est ainsi que les apiculteurs peuvent avoir du miel d’acacia, de lavande, de thym, etc., car lorsque ces derniers sont en fleurs et si se sont les fleurs les plus accessibles, ils savent que leurs abeilles n’iront que sur eux.
Tant qu’une source de nectar n’est pas épuisée, les abeilles en profitent ! Ce qui fait qu'elles butinent souvent les mêmes fleurs tant qu'elles sont ouvertes et riches en nectar et pollen. C’est ainsi que les apiculteurs peuvent avoir du miel d’acacia, de lavande, de thym, etc., car lorsque ces derniers sont en fleurs et si se sont les fleurs les plus accessibles, ils savent que leurs abeilles n’iront que sur eux.
La cire est une sécrétion produite par des glandes situées sur l'abdomen des ouvrières de l'Abeille domestique. Mais ce ne sont que les ouvrières « cirières », âgées de 12-14 jours environ, qui la fabriquent et l’extraient avec leurs pattes avant de confectionner les alvéoles. C’est un des nombreux « métiers » des ouvrières qui, ensuite, seront gardiennes de la ruche, etc.
L'échange bouche à bouche de la nourriture (ou trophallaxie) est une spécialité des insectes sociaux. Ces échanges sont nécessaires pour les individus (ouvrières ou mâles) qui restent parfois en permanence dans le nid et n’ont pas la possibilité de se nourrir autrement. Alors leurs congénères se chargent de leur ramener la nourriture et de les nourrir « à domicile ». Quant aux Abeilles domestiques, ce passage de bouche à bouche du nectar est indispensable à la fabrication du miel : les butineuses rapportent le nectar qu'elles transmettent à des ouvrières. Mélangé à leur salive, celles-ci le repassent à d'autres ouvrières, etc. Jusqu'au passage à la dernière étape de séchage, dans les alvéoles, qui donnera le miel.
Lorsque la ruche est surpeuplée, la reine part avec une partie de la colonie c'est ce qu'on appelle l'essaimage. En sortant de la ruche, elle se pose avec l'essaim sur le premier support venu (souvent une branche d’arbre) car elle ne sait pas encore où aller. Si ce sont des abeilles d’élevage, un apiculteur peut récupèrer l’essaim pour le placer dans une ruche vide. Sinon, en condition naturelle, ce sont des ouvrières qui partent à la recherche d’un nouvel emplacement. Et lorsque beaucoup d’entre elles signalent de façon très motivée, grâce à leur « danse », un bon emplacement, et bien elles partent toutes dans ce lieu bien choisi. D’autres ouvrières auront certainement signalé un autre endroit, mais leur « enthousiasme » n’aura pas été assez fort. Si vous trouvez un essaim dans votre jardin, le mieux est de faire à un apiculteur de votre région pour le récupérer. Voici un site qui recense région par région des apiculteurs amateurs qui sont susceptibles de vous aider, dans la mesure de leurs possibilités : http://abeille.gudule.org/
Ce terme porte effectivement à confusion. Il s’agit tout simplement du mâle de l’Abeille domestique, celle qui vit en société et qui fabrique le miel que nous consommons. Mais la famille des abeilles est grande (environ 1 200 espèces en France) et, parmi elle, il y a... les bourdons, qui sont des espèces différentes. Ils sont très proches de l’Abeille domestique et sont également sociaux, alors que la grande majorité des espèces d’abeilles est solitaire. Pour désigner les sexes chez ces insectes sociaux, on parle de « castes » composées de :
- femelles, ou reine
- mâles (ou encore « faux bourdon » chez l’Abeille domestique)
- ouvrières.
Chez les autres espèces d’abeilles, non sociales, il n’y a que des mâles et des femelles.
Commençons par l’Abeille domestique qui est une exception dans le monde des abeilles, car les ouvrières arrivent à maintenir une certaine température au cœur de la ruche et ce, malgré le froid extérieur. Cette chaleur leur permettant de continuer plus ou moins certaines activités, elles ont besoin de se nourrir. C’est donc le miel, en plus de nourrir les larves tout au long de l’année, qui sert à nourrir ces ouvrières et la reine durant cette période. Les activités sont cependant assez réduites et elles ne sortent pas tant que la température extérieure est en-dessous de 12 °C environ. Les mâles, appelés « Faux bourdons », sont morts avant l’hiver ou, parfois même, ont été tués ou chassés par les ouvrières car ils n’ont aucun rôle important si ce n’est celui de féconder une nouvelle reine en été. Ils seraient donc des bouches inutiles à nourrir en hiver ! Les autres abeilles – celles dites « solitaires » ou « sauvages » – hivernent, c’est-à-dire qu’elles se trouvent un abri. Souvent elles restent dans leur nid, ralentissant complètement leur métabolisme. Elles restent ainsi engourdies sans bouger pendant les six mois de l’hiver, en attendant le printemps.
Tout d'abord, les ouvrières vont récolter du nectar qui est un liquide sucré qui se trouve dans les fleurs. Elles le rapportent à la ruche et le donnent à d'autres ouvrières par trophallaxie, c'est-à-dire en se le passant de bouche à bouche. Celles-ci le font alors transiter plusieurs fois entre leur bouche et leur jabot puis le passent à d’autres ouvrières et ainsi de suite. Après avoir été mélangé avec la salive de beaucoup d’abeilles, le nectar, qui est déjà transformé est déposé dans un alvéole, ces sortes de case de cire qui constituent les rayons de la ruche. Là, avec la chaleur, le miel sèche un peu (l'eau s'évapore) et quand il est juste comme il faut les abeilles referment l'alvéole. Elles viendront chercher ce miel lorsqu’elles en auront besoin pour nourrir leurs larves, pour se nourrir en hiver ou lorsque le temps les empêche de sortir.
Les abeilles participent toutes à la pollinisation des plantes à fleur, à divers degrés. Certaines espèces, comme l'Abeille domestique, la plus connue, pollinisent de nombreuses espèces de plantes. On dit qu’elles sont « polylectiques ». Parmi les près de 1 000 autres abeilles de France, qui elles sont sauvages, certaines sont polylectiques et d’autres sont étroitement liées à une espèce de plante ou à quelques-unes (espèces dites oligolectiques) dont elles assurent parfois la plus grande partie de la pollinisation à elle seules. Si le nombre d’abeilles (en général) venait à diminuer, les plantes seraient moins pollinisées. Il y aurait moins de fruits, ils seraient moins beaux, se conserveraient moins longtemps. Il y aurait moins de graines et la reproduction des plantes serait moins bien assurée. Les conséquences économiques seraient énormes car notre nourriture est liée à la production végétale que ce soit directement (légumes, fruits, céréales) ou indirectement (la viande est issue d’animaux qui, eux, sont nourris avec des plantes). Si le nombre d’espèces d’abeilles venait à diminuer, certaines plantes pourraient carrément disparaître. Il faut cependant rappeler que d’une part, les insectes ne sont pas les seuls responsables de la pollinisation des plantes (il y a aussi le vent, l’eau, d’autres animaux et l’autopollinisation) et que, d’autre part, les abeilles ne sont pas les seuls insectes capables de polliniser les plantes : beaucoup d’autres sont concernés tels que mouches, coléoptères, guêpes, etc., mais toutes n’ont pas l’efficacité des abeilles. Un dernier mot : on rapporte souvent que le grand physicien Albert Einstein aurait déclaré que si les abeilles disparaissaient de la surface de la terre, l’espèce humaine n’y survivrait pas plus de quatre ans. Cette histoire est très probablement une légende inventée de toutes pièces… À lire : Des pollinisateurs nécessaires dans les jardins, par André Pouvreau, Insectes n°126, 2002(3). En ligne à www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i126pouvreau.pdf À lire : Insecticides et mortalité des Abeilles domestiques, par Éric Darrouzet, Insectes n°142, 2006(3). En ligne à www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i142darrouzet.pdf Voir aussi notre animation sur la pollinisation dans la rubrique Espace pédagogique / utilité de notre site.