Voici un extrait du texte de I. Tobler « Phylogenèse du sommeil » qui est lui-même extrait du livre « Le sommeil humain. Bases expérimentales, physiologiques et physiopathologiques » de Benoit O. et Foret J. aux éditions Masson, Paris (1992) :
« Il est bien connu que les insectes ont un rythme journalier de repos et d’activité. Ce rythme n’est pas simplement le reflet de l’alternance lumière obscurité car il peut continuer à être observé même si l’environnement ne fournit aucune indication de temps qui puisse servir de synchroniseur (ou Zeitgeber). Les preuves de l’existence d’un état proche du sommeil ont été trouvées sur des critères comportementaux et physiologiques, aussi bien chez le scorpion que chez l’abeille. Les corrélats du repos sont l’immobilité, une posture caractéristique, la diminution de la température, la baisse du tonus des muscles de la nuque, l’élévation du seuil d’éveil et une augmentation de la sensibilité des neurones visuels. Le scorpion ou la blatte passe de la position érigée, abdomen et tête redressés, à une position où le corps et la tête reposent à plat sur le sol. Chez l’abeille, la tête est inclinée et le tonus musculaire de la nuque réduit. Le seuil d’éveil, par des stimulations extérieures, s’élève. Dans le stade d’immobilité le plus profond, les antennes de l’abeille sont repliées contre la tête. Il semble qu’une régulation homéostasique commence à apparaître chez les insectes puisque des indices de mécanismes compensatoires ont été constatés aussi bien chez la blatte que le scorpion. En effet, le repos comportemental est plus long au cours de la récupération chez ces 2 espèces si la période d’activité est allongée (par des stimulations mécaniques, par exemple). » A lire, une actu de 2001 : Les drosophiles rêvent-elles de rosée ? [Réponse mise à jour le 21 janvier 2009]
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